Fin de crise pour le marché mondial de l’esthétique
Les techniques de comblement des rides ont progressé de 13% en 2010
Adieu les rides ! Les produits destinés à combler ou effacer ces marques tant redoutées par les quadragénaires et leurs aînés connaissent un regain de popularité.
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Sortant de deux années de ralentissement, le secteur de l’esthétique a vu, en 2010, son marché reprendre des couleurs avec une croissance supérieure à 10%, d’après les récentes données de l’Imcas, un congrès européen d’envergure rassemblant à Paris les experts de ce domaine. Le chiffre d’affaires mondial de la médecine esthétique et de la chirurgie cosmétique a grimpé à 3,5 milliards d’euros (soit 5 milliards de dollars), contre 3 milliards en 2009.
Ce secteur, qui s’étend au-delà des traitements anti-rides pour inclure les implants mammaires, les soins de peau actifs (comme les peelings) et les équipements à base d’énergie (lasers, ultrasons, etc.), devrait maintenir une croissance annuelle de 11% jusqu’à 2014. L’Imcas met en évidence que la médecine esthétique, avec ses techniques de comblement et d’effacement des rides, ainsi que l’utilisation du laser, est le principal moteur de cette croissance. Même la chirurgie esthétique, plus invasive, avec des interventions telles que les implants mammaires ou les liposuccions, affiche un retour à son niveau de 2008 avec une augmentation de 8%.
Quant aux produits de comblement, tels que l’acide hyaluronique, principalement utilisés autour des lèvres, ils ont connu une forte résilience avec une hausse de 13% en 2010, atteignant un chiffre d’affaires mondial de 520 millions d’euros. En France, cette croissance est encore plus frappante avec une augmentation de 20% et un chiffre d’affaires de 25 millions d’euros.
Recul des implants mammaires en France
La toxine botulique, championne dans l’art de gommer les rides du front, les lignes inter-sourcilières et les pattes d’oie, continue sa progression, bien que moins rapide, en conservant sa place de leader dans l’arsenal anti-rides avec un chiffre d’affaires global impressionnant de 570 millions d’euros. Le marché européen de ce traitement, encore en phase d’évolution et légèrement en retrait par rapport à son homologue américain (qui représente 50% du marché mondial), est sur la voie d’une forte croissance. L’Imcas prévoit une augmentation annuelle de 25% d’ici 2014.
Ce bond s’explique notamment par l’arrivée de nouveaux géants internationaux sur le marché, prêts à concurrencer le célèbre Botox d’Allergan. Parmi eux, le suisse Galderma, coentreprise de L’Oréal et Nestlé, a lancé Azzalure il y a deux ans, et le laboratoire allemand Merz a introduit le Bocouture. Cependant, le segment de la cosmétique active (peelings, etc.) semble maintenir une présence modeste en Europe. Malgré cela, l’ensemble des techniques non invasives, de plus en plus efficaces et sûres, continue de séduire, selon l’Imcas.
La chirurgie esthétique, cependant, est loin d’être reléguée aux oubliettes, avec une croissance de 8% l’année passée. Mais elle fait face, particulièrement en Europe, à une tendance croissante pour l’authenticité et le naturel, visant à préserver une beauté unique et non stéréotypée, plutôt qu’une jeunesse à tout prix, comme le soulignent le docteur Benjamin Asher et Laurent Brones de l’Imcas. Les implants mammaires, pourtant en tête des interventions de chirurgie esthétique mondiales (21% des actes), n’ont connu qu’une modeste augmentation de 4% en Europe l’année dernière. En France, leur popularité a même décru de 4%.
Source :
Le Figaro, 07 janvier 2011, Armelle Bohineust,
Le Docteur Didier Dubois est un médecin renommé en médecine esthétique, avec des rôles de leadership dans plusieurs organisations professionnelles telles que l'ITLS et l'AFME. Doté d'une expertise étendue, il détient des diplômes variés incluant la mésothérapie et l'usage des lasers médicaux. En plus d'être un ancien Expert Judiciaire, le Dr. Dubois se distingue par son engagement dans la formation et l'éducation en médecine esthétique, offrant des cours internationaux et contribuant à l'enseignement universitaire.
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